50 Document (s)

Après un premier disque Digging Chami élu "Revelation" par Jazz Magazine en 2014, le quintet du saxophoniste-compositeur, Alexis Avakian, nous revient avec un deuxième album "Hi Dream" qui se révèle lyrique, narratif et plus intime encore. Voici le récit d'un voyage dont les titres témoignent de l'exil et de ses espérances Boulevard des grands pins, Glendale, des lieux qui furent un eldorado pour les arméniens, des rêves Hi Dream comme "bonjour rêve" ou aussi "Hay" (voulant dire "arménien"),...le rêve d'un enfant arménien qui veut devenir musicien. De cette musique émerge une identité forte et sincère, un jazz métissé qui montre avec quelle force l'existence et la musique fusionnent. Le quartet est composé de musiciens à l'individualité affirmée, de compositeurs, eux aussi leaders de projets. Le groupe a développé avec les années un son identifiable dès les premières notes, favorisant l'interplay, l'écoute, les nuances et l'énergie. Dès le précédent album, en invitant le doudoukiste arménien Artyom Minassyan, le compositeur s'engage dans la direction initiée par les jazzmens dès l'origine, le mariage des cultures. Dans ce nouveau disque Hi Dream, la part belle est faite à des compositions plus arrangées, à deux ou trois voix, mélangeant habilement les timbres du saxophone, du doudouk et de la flûte traversière. Comme sur scène, les musiciens remplissent ce projet de leur joie et de leur engagement total, parfois sur le fil du rasoir dans des morceaux complexes et modernes, ils dévoilent leur maîtrise du langage jazzistique.

Voici un album de référence, suivant le principe édicté par Siggi Loch le patron du label allemand ACT, avec ce rendez-vous de concerts réguliers au Philarmonic de Berlin. C'est ainsi que le 29 janvier 2017 les deux illustres guitaristes Larry Coryell (acoustique) et Philippe Catherine (électrique) se retrouvaient sur scène. Si nous ne sommes pas surpris par la qualité de leur jeu de guitare, toujours aussi exceptionnel, nous resterons émerveillés par les autres musiciens. Le contrebassiste Lars Danielsson, le pianiste Jan Lundgren et le trompettiste Paolo Fresu, au sommet de leur art, apportent ici un accompagnement particulièrement raffiné et affiné, dans le chemin d'une écriture musicale stellaire, en se plaçant juste au-dessus d'un horizon musical, d'une suite d'inspirations qui sont un pont entre le Jazz Made in USA et le Jazz Européen qui s'enrichissent l'un et l'autre de multiples sources intellectuelles.

Elle s'est implantée dans le paysage de la musique gospel et de la soul comme véritable légende depuis plus de 50 ans. Son travail au sein de Staples Singers, à l'avant-garde des droits civiques dans les années 60, a défini son orientation politiquement engagée qui a influencé des générations de musiciens. Comme artiste solo, elle a aidé à définir ce qui était mélancolique et juste dans la musique américaine. Peu de personnes peuvent se vanter d'avoir pu jouer aux côtés de Mavis Staples. Cet album est une captation de son concert à l'Union Chapel de Londres avec son groupe, jouant quelques unes de ses meilleures chansons, célébrant là son 79ème anniversaire.

L'album de Machine est un mystère. Sorti en 1972 sur All Platinum Records, il a aussitôt disparu sans laisser de trace et seuls quelques exemplaires semblent avoir survécu. C'est à présent l'un des albums de funk les plus rares de la planète. Composé de trois jeunes musiciens de studio, le groupe joue un superbe mélange de funk militant et de soul chaude. L'album est réédité ici dans sa pochette originale et remasterisé par Colorsound Studio à Paris. Il comprend un encart de 2 pages avec de nouvelles notes de pochette du journaliste anglais Charles Waring.

Dans l'univers du jazz et des musiques improvisées, Simon Goubert est un des plus précieux trésors que nous ayons en Europe. Son parcours est celui d'un artiste libre, travailleur, exigeant, en perpétuelle recherche de nouvelles voies. Sa capacité à vivre en fantaisie, en poésie, à se promener d'audaces en audaces, donne des ressorts très profonds à sa création. Cet album est une véritable invention, bien loin d'un exercice de style ou d'un étalage de virtuosité. Une oeuvre de grande architecture, inspirée librement par le compositeur Ivan Wyshnegradsky.

Avec cet album hommage extraordinaire à un musicien trop longtemps éclipsé et tristement oublié par une communauté qui doit tant à son influence, nous aurons désormais le temps pour contempler le cadeau de Donald Ayler. Raymond Boni est celui qui connaît et apprécie les contributions que Donald Ayler a apportées à notre liberté collective, et qui a compris que la liberté est un travail en cours qui ne sera jamais terminé. Les sons de sa guitare font écho au cri d'amour incandescent de la trompette de Donald Ayler et offrent une résonance poétique à sa vie.

C'est après un premier trio avec David Chevallier aux guitares et Louis Moutin à la batterie (Idée fixe), puis un second avec le batteur Denis Charolles (En attendant Marcel) que Laurent Dehors remonte sur scène avec deux musiciens de son big band, pour un nouveau trio. Avec ses six anches, le poly instrumentiste Laurent Dehors donne la réplique à Franck Vaillant, batteur instinctif qui rock et cisèle le son. La guitare sept cordes se joue haut la main par Gabriel Gosse. Résultat ? Ce nouveau trio dégage une énergie palpable.

Mélodies tubesques, solos mythiques, riffs de cuivre électrisants, des invités très talentueux, du groove, du groove, du groove et surtout beaucoup d'amour !

Le plus célèbre opéra italien joué par un orchestre de jazz tandis que la trompette soliste devient une voix chantante et swinguante.

Playing The Room témoigne de l'amitié musicale au long cours qui unit Avishai Cohen et Yonathan Avishai. Tous deux n'étaient en effet encore qu'adolescents lorsqu'ils se sont découvert une passion pour le jazz à Tel Aviv et ont entrepris d'en explorer ensemble les territoires. Ils n'ont depuis jamais cessé de jouer ensemble, Yonathan participant notamment de manière décisive aux albums ECM du groupe d'Avishai Into The Silence et Cross My Palm With Silver. Ce premier album qui les présente en duo débute sur de la musique originale composée conjointement par le trompettiste et le pianiste pour se conclure par une interprétation bouleversante de la berceuse Shir Eres du compositeur israélien Alexander Argov. Entre temps, ils improvisent librement, de manière ludique et avec une grande profondeur émotionnelle sur des thèmes issus de la tradition du jazz.

Deux continents. Deux pays. Pondichéry, Cergy, villes de mon enfance. Mon coeur a trouvé la juste mesure. Entre ces deux cultures. Voyagez dans mon univers musical. Bienvenue à bord de Pondicergy Airlines. Attention aux turbulences !

Hommage à Tony Scott, clarinettiste de jazz américain, d'origine sicilienne. Antony Joseph Sciacca aurait eu cent ans le 17 juin 2021 ! Son disque Music for zen meditation annonçait le genre new age, énorme succès planétaire au début des années 70 ! Vainqueur du top jazz 2011, le saxophoniste Francesco Bearzatti a publié sur le même label un Live in France à la tête de son trio The bears et collabora au disque de Walter Beltrami, Kernel panic, avec Jim Black et Stomu Takeishi.

Le numérique rencontre lanalogique. Cet album en trio inhabituel associe le musicien électronique et spécialiste des boucles BlankFor.ms au pianiste Jason Moran, lauréat du prix MacArthur, et aux talents de batteur de Marcus Gilmore. Lélectronique interagit avec le piano et la batterie en temps réel, en enregistrant spontanément des boucles saisies à la volée et en réinfusant les plans sonores avec divers effets, ce qui donne lieu à des sons et à des énergies rarement entendus auparavant.